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Page:Rosny aîné - Les navigateurs de l’infini - NRC, 1925.djvu/213

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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI


demeurais paralysé. Les beaux yeux évoquèrent d’abord une constellation voilée par les vapeurs qui s’élèvent au bord des étangs d’automne ; puis la lumière en jaillit comme à l’aurore naissante. Elle me regardait avec une douceur étonnée qui devenait toujours plus tendre.

À la fin, elle me dit :

— Les monstres sont vaincus, puisque vous êtes près de moi.

— Oui, ils sont refoulés.

La joie rayonna comme les parfums émanent de la côte odoriférante, et les sentiments de Grâce se formaient, se métamorphosaient, exprimés par des gestes si légers que nous communiquions presque directement de conscience à conscience.

Il y eut une pause, qui eût été le silence entre êtres usant de la parole ; des choses