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Page:Rosny aîné - Les navigateurs de l’infini - NRC, 1925.djvu/41

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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI


détermina une petite crise de poésie chez Jean, un flux d’épithètes et, je crois, la récitation de quelques vers.

Nous allions faire de la lumière lorsque nous fûmes frappés par un phénomène extraordinaire. De quelque côté qu’on se tournât, on apercevait des réseaux de phosphorescences — phosphorescences si pâles qu’elle ne cachaient pas les astres — et merveilleusement nuancées.

Ces réseaux formaient des colonnes lumineuses — horizontales, verticales, obliques — souvent entrecroisées et dont les teintes n’allaient pas en deçà du jaune et montaient jusqu’à l’extrême violet. Des formations lumineuses y circulaient, de nuances variables, faites de filaments singulièrement entrelacés. Ces formations, légèrement plus brillantes que les colonnes, n’empêchaient pas non plus