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II

Le combat sous-lacustre


Si nous gagnions sur le radeau poursuivi, c’est ce que je n’aurais pu dire. Je le voyais toujours comme un point noir sur l’horizon, et il était à craindre qu’il ne disparût à la première apparence de brumes. Cela arriva vers midi. Le ciel n’étant pas tout à fait libre, parcouru de larges nues, les vapeurs furent condensées.

Toujours entraîné sans que la vitesse se ralentît, peu à peu je glissais à la rêverie, à la vaine imagination de moyens fantastiques pour reconquérir ma fiancée, quand le cri batracien des Hommes-des-Eaux m’éveilla. Je relevai la tête. Le radeau était à trois cents mètres d’une île basse où des