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V

La forêt lumineuse


Je suppose qu’il était environ minuit quand l’enfant se réveilla. Son épaule allait beaucoup mieux. Nous avions faim et il parvint à découvrir des noix comestibles. Après le repas je m’endormis d’un léger sommeil. Quand je me réveillai, la lune devait être quelque part sur la gauche, car il venait de ce côté une lueur spectrale à travers les bois : c’était de vagues images de mousselines, un flottement nébuleux de blancheurs, comme un grésil sur la forêt.

Parmi la colonnade, il régnait une ombre de cave, éclairée seulement de quelques dos phosphoreux de poissons. Je me remis à la pagaie. À cause des précautions j’avançais avec une lenteur extraordinaire, si bien