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Page:Rosny aîné - Nymphée - Le Lion, 1909.djvu/168

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lement il nous parut que les juges accueillaient la réclamation de notre sauveur, mais que la tribu des Hommes-des-Eaux noirs, probablement lasse de guerre, approuvait cette réclamation. L’athlète, devant la défaveur, se retira. Tous ses compagnons le délaissèrent. Nous fûmes remis à nos chers premiers hôtes, et la population du val nous donna les plus attendrissantes preuves de sympathie.

L’enfant ne nous quittait pas, caressé par Sabine, par moi, par notre ami des eaux. Il souffrait un peu de l’épaule et ses yeux brillants de fièvre nous contemplaient avec une extraordinaire affection. Sa souffrance explique qu’il ne put prendre part aux évolutions aquatiques absolument merveilleuses qui réjouirent les trois tribus.

Notre sauveur clair fut le premier à disparaître sous le lac et, quoique nous nous efforcions, Sabine et moi, de le distinguer parmi autres, quoique presque tous les