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Page:Rosny aîné - Nymphée - Le Lion, 1909.djvu/276

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Ensuite, un fort groupe, se dissimulant dans les broussailles, se mit à fouiller les environs. J’allais être débusqué. La retraite seule était possible. Je l’effectuai avec prudence et bientôt, à l’orée du bois, j’aperçus Oumar. Il paraissait consterné. Nos chevaux, nos méharis, nos vivres, tout ce que nous avions amassé pour notre voyage à travers le désert, avait disparu. Oumar ne rapportait que les armes et les munitions, cachées avec soin. C’était un désastre ; mais nous ne perdîmes pas de temps à nous désoler et prîmes nos dispositions d’attaque pour la nuit. Elle arriva enfin. Mais nous ne retrouvâmes pas le camp : les pirates avaient disparu.

Sans doute, ils avaient jugé leur position dangereuse et s’étaient transportés dans la plaine, où seule une agression franche serait possible. Nous nous mîmes à la recherche de la caravane, et, après avoir parcouru deux ou trois milles, nous la dé-