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Page:Rosny aîné - Nymphée - Le Lion, 1909.djvu/308

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clarté ; de grandes salles crépusculaires succédaient à des tunnels obscurs. Généralement, la rivière coulait à ma gauche, dans le flanc du roc, d’autres fois, elle passait au demi-jour, et on la voyait disparaître et reparaître ainsi qu’un filon de métal. J’avançais assez rapidement. Dans toute autre grotte, il aurait fallu se préoccuper du retour ; mais ici, la rivière servait de guide, on ne pouvait se tromper. Après une demi-heure de marche, je me trouvai dans une véritable salle hypostyle dont la voûte était soutenue par plus de cinquante piliers naturels. La rivière y sinuait avec lenteur. J’entendais le frôlement des eaux contre la pierre, et leur clapotement cristallin. Une impression de grandeur mystérieuse me pénétrait ; je ne m’y abandonnai pas, car, au bruit de l’eau, se mêla bientôt un autre bruit qui lui ressemblait un peu, mais plus sourd, plus irrégulier : des voix humaines ! Saïd l’avait perçu plus tôt que moi. Il se