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Page:Rosny aîné - Nymphée - Le Lion, 1909.djvu/335

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rais qu’à remonter une rivière dont je connaissais le faible courant et à gagner un point abordable. Là, j’aviserais.

Je marchai aussi longtemps que je le pus sans craindre de fâcheuses rencontres. Je ne me mis à l’eau qu’au moment où le murmure des voix devint très distinct. Le chenal se rétrécissait et le courant augmentait un peu. Cela me donnait bon espoir pour le retour. D’autre part, la rivière devait former une nappe bien unie, sans cascade ni chute d’eau ; l’oreille m’en avertissait. La lueur d’un flambeau éclaira les profondeurs mystérieuses. C’était à un tournant. Je m’approchai de cette lueur en longeant la rive. Un flamboiement rouge sortit enfin d’une ouverture, et je faillis pousser un cri de triomphe : Aïcha dormait dans la salle d’où venait la lumière ; deux de ses compagnes, ou de ses servantes, dormaient auprès d’elle…

On n’entendait que le bruit sourd des che-