Page:Rosny aîné - Nymphée - Le Lion, 1909.djvu/50

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tremêlées que des lianes, nous tenaient immobiles. Tout à coup, l’homme reparut proche — et sans une parole, il se jeta vers nous. Nous ne pûmes nous rendre compte de ses mouvements, mais je me sentis saisi et entraîné en même temps que Sabine. Quelques instants plus tard nous pûmes marcher sur une boue moins perfide, et finalement atterrir. Devreuse nous rejoignit après quelques minutes, et l’homme nous regardait d’un air tranquille. Il avait une chevelure maigre, pareille à des lichens barbus. Point de poils sur le corps ni sur le visage, et, malgré cette boue où il avait plongé, la peau nette, un peu reluisante, un peu huileuse même. Il était presque nu, n’ayant qu’un court vêtement de fibres au bas de la ceinture.

Devreuse le remercia en divers dialectes. L’homme écouta doucement et secoua la tête. Évidemment, il ne comprenait pas. Dans la joie du sauvetage, nous lui prîmes