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Page:Rosny aîné - Nymphée - Le Lion, 1909.djvu/52

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« Mon pauvre Géo ! » — s’exclama-t-elle avec des larmes d’attendrissement.

L’homme rapportait en outre des plantes, du bois, des œufs.

Il nous tendit les œufs, quelques poignées d’une noix comestible. En même temps, il tassait des brassées de bois et de tigelles sèches, et nous alluma du feu.

Cela fait, il sourit lentement, puis, bondissant du haut de la plate-forme, il redisparut encore sous les flots, profonds en cet endroit. Nous restâmes à examiner l’endroit où il avait plongé : nous ne vîmes rien.

Ne sachant qu’imaginer, nous nous regardions avec stupeur :

« Quel est le sens de ceci ? » — criai-je.

Devreuse répondit d’un air pensif :

« C’est à coup sûr la chose la plus incroyable de mes quinze ans de voyage. Mais ce qui doit arriver arrive, soupons ! »

Nous soupâmes de bon appétit, nous séchâmes nos vêtements au feu rouge. Le