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Page:Rosny aîné - Nymphée - Le Lion, 1909.djvu/65

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— Autant que je puis en juger, Mlle Sabine sera rétablie dans la quinzaine…

— Je partirai donc tantôt… »

Je sentis bien que sa résolution était prise, je n’essayai plus de le dissuader. Il partit au matin, comme il l’avait annoncé.


Le mal était encore moins grave que je ne l’avais imaginé. Au bout de trois jours Sabine était en convalescence et pouvait se lever pendant quelques heures. Le temps restait charmant. Une mouvante beauté s’épandait sur l’île et le lac. Nos hôtes lacustres étaient pleins de bonne volonté, de gentillesse, de sympathie.


La semaine passa. La jeune fille était presque entièrement rétablie ; mais une grande inquiétude naquit : le capitaine ne revenait pas. Une après-midi, assis sur la berge, je consolais Sabine de mon