Page:Rosny aîné - Nymphée - Le Lion, 1909.djvu/70

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analyser les sons dont ils communiquaient entre eux.

Leurs mœurs étaient simples et faciles. La notion de famille leur était parfaitement étrangère. Je crois que toute la population du lac montait à douze cents personnes environ. Hommes et femmes élevaient indifféremment les enfants : nous n’en vîmes négliger aucun.

Leurs habitations étaient de bois, recouvertes de mousses et de branchages, creusées de fenêtres. Elles ne servaient guère durant la belle saison et devaient être plutôt des abris pour hiberner. Leur cuisine se faisait en plein air et ne consistait qu’en cuisson de poissons, d’œufs, de champignons et de quelques légumes sauvages. Ils ne mangeaient pas leurs oiseaux domestiques ni aucun animal à sang chaud. Nous comprîmes qu’ils répugneraient à nous en voir nourrir ; nous nous contentâmes de leur régime. Notre santé s’en trouva très bien.