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VOYAGE

1792.
Mai.
Fréderik-Hendrikx, sans doute d’après la carte de Valentin ; ils en partirent le 10 mars 1772, et ce fut l’année d’après, que le capitaine Furneaux entra dans la baie de l’Adventure.

La simplicité et la douceur apparentes des habitans de la terre de Van-Diémen, vus à la baie de l’Adventure par le capitaine Cook, et à celle des Huîtres par le capitaine Cox, semblent inconciliables avec la conduite hostile des naturels vus par les vaisseaux François dont nous venons de parler. Peut-être la supériorité des armes Européennes qui leur étoient inconnues avant l’arrivée des François, et dont ils firent l’épreuve dans la malheureuse circonstance où l’on fut forcé d’en faire usage, les a-t-elle rendus seulement plus circonspects et plus timides ; ce qui semble indiquer la nécessité d’être toujours sur ses gardes et de les contenir par la crainte.

Pendant notre long séjour dans le port du Nord, les marées nous ont paru être très-irrégulières, et dépendre beaucoup plus des vents qui souffloient au large, que des phases de la lune : la mer y monte d’environ quatre pieds.

On a fait un très-grand nombre d’observations pour déter­miner la déclinaison de l’aiguille aimantée, ainsi que son inclinaison. La déclinaison étoit de 8° 1′ vers le Nord-Est, et l’inclinaison, de 70° 50′ vers le Sud ; la durée d’une oscilla­tion infiniment petite de l’aiguille aimantée, de 1"869.

Nous avons eu peu de jours propres aux observations ; ce qui nous a fait manquer quatre occultations d’étoiles, dont MM. Rossel et De Bonvouloir avoient préparé le