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Page:Rossel - Voyage de Dentrecasteaux, envoyé à la recherche de La Pérouse.pdf/179

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DE DENTRECASTEAUX.

1792.
Juillet.
la nuit, je jugeai devoir faire mettre à la cape, afin de nous assurer, le lendemain, si ces rochers formoient réellement l’extrémité septentrionale de la chaîne des ressifs.

3. Le 3 juillet, à midi, n'ayant plus aperçu de brisans dans le Nord, je fis route pour le cap Saint-George, où je voulois faire de l’eau et du bois. J’en avois prévenu M. Huon, et c’est le premier rendez-vous qui lui fut assigné. Je me proposois d’attérir sur une petite île découverte par la Pandora, et nommée île Pitt par le capitaine Edward : elle est précisément sur la route de la Nouvelle-Irlande ; et comme je doutois que ce capitaine s’y fût arrêté, je me déterminai à en faire la recherche pour la reconnoître et en donner le plan.

7. Le 7 au soir, n’ayant pas aperçu l’île Pitt, quoique nous ne fussions pas éloignés de son parallèle, je ne crus point devoir, pour une reconnoissance peu importante, perdre une nuit de vent favorable, et je fis continuer la route.

9. Le 9 au matin, on découvrit la terre à stribord ; nous jugeâmes que c’étoient les îles Hammond : notre point rendoit cette conjecture vraisemblable , et la suite de la côte aperçue la confirma. Ce fut seulement vers le soir­ que l’on vit le rocher appelé Eddystone par le lieutenant Shortland : il fut annoncé à bord de la Recherche, ainsi qu’il l’avoit été sur l’Alexandre, comme une décou­verte de navire. Nous reconnûmes qu’il n’avoit pas été très exactement placé par Shortland, et qu’au lieu d'être au Sud-Est du cap Satisfaction, il devoit être à l'Ouest.

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