1792.
Août. Depuis le 4 jusqu’au 12 août, époque à laquelle nous aperçûmes les îles Schouten, nous ne fîmes que très-peu de chemin ; 4, 12. nous fûmes contrariés par de petits vents d’Ouest qui nous forcèrent de louvoyer.
14. Le 14, les deux îles de la Providence furent successivement aperçues.
15. Le 15, le temps resta pluvieux et couvert jusque vers les six heures du soir ; mais alors il s’éclaircit, et l’on vit distinctement la côte de la Nouvelle-Guinée.
17. Le 17 août à midi, nous nous trouvions de 16’ 20" au Nord de la ligne équinoxiale, et par 131° 39’ de longitude orientale, c’est-à-dire, d’environ 19’ à l’Ouest du méridien de la pointe occidentale de la baie du Geelvink. Les courans qui nous portèrent constamment au Nord pendant tout le temps que nous mîmes à traverser l’ouverture de cette baie immense, semblent indiquer qu’il doit y avoir au fond un grand fleuve, ou plutôt un détroit, par lequel il seroit possible de communiquer avec la partie de mer qui sépare la Nouvelle-Guinée de la Nouvelle-Hollande. En effet, les eaux poussées par les vents de Sud-Est et de Sud-Sud-Est, qui sont constans dans le Sud de la Nouvelle-Guinée, pourroient, en entrant dans la baie du Geelvink, y occasionner un courant assez rapide pour se faire sentir dans toute l’étendue de cette baie, et même à quelques lieues au large de son ouverture. Quoi qu’il en soit, depuis le 9 août jusqu’au 12, c’est-à-dire, depuis l’instant où nous avons été sous le méridien de la pointe orientale de la baie du