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Page:Rossel - Voyage de Dentrecasteaux, envoyé à la recherche de La Pérouse.pdf/229

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DE DENTRECASTEAUX.

novembre, qu’on en ressent les secousses. Ils sont très-violens 1792. Septembre. dans les années de grande sécheresse. La crainte de ces tremblemens de terre force les habitans à construire au milieu de leurs jardins, avec des bambous ou des branches de sagoutier, des cabanes dans lesquelles ils se retirent pendant qu’ils ont lieu. À l’exception des édifices publics, il y a dans la ville peu de maisons bâties en pierre.

Le sagou est la principale nourriture du peuple d’Amboine : la pêche contribue aussi à sa subsistance ; elle est extrêmement abondante et fournit de très-beaux poissons. Le pays seroit fertile, s’il étoit cultivé. Le cacao y est d’une bonne qualité : le café y réussit assez bien ; mais il est inférieur pour la qualité à celui de Java, d’où il a été transporté, et par conséquent bien plus inférieur encore au café des Antilles.

Nos frégates sont les premiers bâtimens François qui aient mouillé à Amboine. Les deux navires Anglois dont nous avons parlé et qui alloient aux îles Pelew, y avoient mouillé l’année précédente. Cette apparition de vaisseaux étrangers, pendant deux années consécutives, dans un port en prohibition, parut causer de l’inquiétude au conseil d’Amboine, et l’engagea à prendre à notre égard d’excessives précautions.

La latitude d’Amboine a été conclue de plusieurs observations de hauteurs d’étoiles voisines du méridien ; elle est de 3° 41′ 41″ australe : la longitude en a été déterminée par des distances de la lune au soleil ; elle est de