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Page:Rossel - Voyage de Dentrecasteaux, envoyé à la recherche de La Pérouse.pdf/243

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DE DENTRECASTEAUX.

1792. Décembre pendant la nuit, et du Sud pendant le jour. Nous remarquâmes que presque toutes les baies, et principalement les plus pro­fondes, étoient ouvertes aux vents du Sud-Est, c’est-à-dire, à ceux qui battent en côte.

Dans la matinée du 8, on aperçut de l’avant deux ressifs à quelques milles l’un de l’autre ; nous passâmes entre eux et la terre : bientôt on découvrit une petite île, qui, examinée 8. de plus près, parut être environnée de brisans qui s'étendoient presque jusqu'à une pointe très-basse de la grande terre. Sur cette pointe, dont le sol étoit purement de sable, de la fumée s’élevoit de trois ou quatre endroits. Nous fûmes forcés de passer au large de la petite île et d’un rocher qui n’en étoit pas éloigné ; ensuite on se rapprocha de la côte pour continuer de la prolonger. Des îlots furent découverts dans l’après- midi ; ils étoient si près les uns des autres, que, vus d’une petite distance, ils paroissoient n’en former qu’un seul. Nous n’entrons dans aucun détail, ni sur les gisemens qu’ils ont entre eux, ni sur les ressifs dont ils sont entourés ; la carte fera mieux connoître leurs positions que tout ce que nous pourrions en dire. Dans la soirée nous passâmes entre la terre et ce groupe de rochers.

9. Pendant la nuit nous courûmes des bordées à très-petites voiles. Le lendemain au jour, nous fîmes route le long de la côte avec des vents de l’Ouest-Nord-Ouest frais et l’apparence du plus beau temps : le baromètre, il est vrai, commençoit à baisser ; mais cela même sembloit nous promettre la conti­nuation du vent d’Ouest prenant du Nord. A neuf heures

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