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Page:Rossel - Voyage de Dentrecasteaux, envoyé à la recherche de La Pérouse.pdf/317

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DE DENTRECASTEAUX.

1793.
Février
pour l’augmenter de plusieurs mots dont ils nous apprirent la signification.

L’explosion d’un coup de fusil causa à ces naturels un effroi que nous n’avions pas remarqué dans ceux avec lesquels nous avions communiqué précédemment. M. de Saint-Aignan étoit très-porté à croire que parmi ces hommes se trouvoient quelques-uns de ceux qu’il avoit vus en 1792. Il en jugea par divers signes qu’ils firent, et qui sembloient désigner la route que nos frégates avoient prises pour sortir du détroit.

17. Le 17,on mit à la voile pour la seconde fois de la journée, comptant sur le courant du flot : mais à peine fut-il sensible ; cependant le vent passa pour quelques momens au Sud-Ouest, et nous fit avancer de plus de deux lieues : on mouilla de nouveau à huit heures du soir. Il paroît que les vents qui se font sentir au large, ne pénètrent pas toujours dans ce canal, à en juger du moins par les brises légères et variables, et par les calmes que nous y éprouvâmes cette année.

18. Un nouvel appareillage nous mit, le 18, près de l’extré­mité du canal ; et c’est là où je voulois attendre le retour du canot commandé par M. Willaumez. La continuité des vents très-forts de Sud-Ouest, qui avoient soufflé pendant deux jours de suite, me donna de l’inquiétude pour cette embarcation, qui n’étoit partie qu’avec quatre jours de vivres. Nous étions au cinquième jour ; et les vents ne lui permettoient pas de revenir.

19. Je me décidai, le 19, à envoyer l’Espérance chercher