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Page:Rossel - Voyage de Dentrecasteaux, envoyé à la recherche de La Pérouse.pdf/318

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VOYAGE

un mouillage en dehors du canal, afin qu’elle pût détacher 1793.
Février
avec moins d’inconvéniens ses embarcations dans tous les golfes que le canot de LA RECHERCHE avoit eu ordre de visiter. Comme le lieu du rendez-vous que j’avois donné à M. WILLAUMEZ, étoit à la sortie du canal, je devois rester au mouillage pour l’attendre. L’ESPERANCE mit sous voile à cinq heures et demie ; et bientôt nous la perdîmes de vue : le canot aborda cette frégate à l’entrée de la nuit. Il étoit temps pour l’équipage d’arriver : ceux qui le composoient, étoient excédés de fatigue et transis de froid. M. HUON, et tout l’équi­page de L’ESPERANCE à son exemple, s’empressèrent de leur fournir tout ce dont ils commençoient à avoir le plus pressant besoin. M. HUON les retint à son bord ; mais il me détacha, sans délai, une embarcation pour m’annoncer leur retour. MM. WILLAUMEZ et BEAUTEMPS-BEAUPRE revinrent à bord de LA RECHERCHE le lendemain de fort bonne heure, Ils me rendirent compte du peu de succès qu’avoient eu leurs recherches pour trouver un passage entre les terres appelées par COOK îles Maria et celles qui sont au Nord ; mais ils m’annoncèrent la découverte d’un grand nombre de baies nouvelles et considérables qui s’étendoient dans le Nord jus­qu’au parallèle de 42° 42′ de latitude, et dans l’Est jusqu’au méridien du cap Pillar. Il semble que tous les abris de la Nouvelle-Hollande soient réunis dans les environs du cap Sud, à l’Est duquel on trouve une suite non interrompue de havres, de ports, de baies, qui forment un vaste abri de dix-huit lieues en latitude et de quatorze en longitude : je ne crois pas qu’il