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DÉDICACE


Je vous aime et veux qu’on le sache,
Ô raillés, ô déshérités,
Vous qu’insulte le public lâche,
Vous qu’on appelle des ratés !

Donc, à cette heure où je me lance
En pleine mêlée, où je vais
Cogner, rompre plus d’une lance,
Recevoir plus d’un coup mauvais,

Où l’ardent désir me dévore
D’attaquer de front mes rivaux,
Sans savoir seulement encore
Ce que je suis, ce que je vaux,