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Scène II

STRAFOREL, puis SYLVETTE.
Dès qu’ils sont sortis, le maçon se retourne, ôte son chapeau : c’est Straforel.
Straforel

Oui, maçon, je le suis, — puisque, sous ce grimage,
Je m’introduis céans pour faire un replâtrage !

S’asseyant sur le mur commencé.

Le jeune homme est toujours au pourchas du roman ;
Mais on peut deviner, sans être nécroman,
Qu’il reviendra bredouille et n’en menant plus large ;
Donc, tandis que la Vie elle-même se charge,
Lui donnant de réel un salutaire bain,
De décoquebiner un peu ce coquebin
Et de le renvoyer ici tirant de l’aile,
Moi, par une action savante et parallèle,
Je travaille à guérir des goûts aventureux
Sylvette. — Straforel, homme aux talents nombreux,
Vous jouâtes souvent les marquis et les princes,
Du temps où vous étiez sifflé dans les provinces !