Page:Rostand - Les Romanesques, Charpentier et Fasquelle, 1911.djvu/135

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Pourquoi n’avez-vous pas, tigresse, répondu
Au poulet que pour vous chaque jour j’ai pondu ? »
— Hein ! quel style !
— Hein ! quel style !« L’amour qui dans mon âme gronde…  »

Elle chiffonne nerveusement la lettre.

Ah ! Monsieur Percinet s’en va courir le monde !
Il a raison ! — Et moi je ferai comme lui !
Croit-on que je m’en vais mourir ici d’ennui ?
Mais qu’il vienne, celui qui m’écrivit ces choses !
Que de ces verts buissons pleins de nids et de gloses
Il surgisse soudain ! et telle que je suis !
— Sans même aller chercher un chapeau, — je le suis !
À tout prix, maintenant, j’en veux, du romanesque !
Qu’il vienne ! ce Monsieur ! — déjà je l’aime presque !
Comme je lui tendrais les deux mains, s’il venait !
Et comme…

Straforel, apparaissant, d’une voix éclatante.

Et comme…Le voilà !

Sylvette.

Et comme… Le voilà !Au secours, Percinet !

Reculant à mesure que Straforel avance

L’homme, n’approchez pas !