Page:Rostand - Les Romanesques, Charpentier et Fasquelle, 1911.djvu/155

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J’en atteste ta grâce et ton souffle aromal :
De nous aimer, ce fut très mal, très mal…

Sylvette, s’asseyant près de lui.

De nous aimer, ce fut très mal, très mal…Très mal ?…

Changeant et s’éloignant encore.

C’est vrai, mais je regrette un peu, pour notre gloire,
Que le danger couru n’ait été qu’illusoire !

Percinet

Il fut réel pour nous qui le crûmes réel !

Sylvette.

Non. Mon enlèvement, comme votre duel,
Était faux !…

Percinet

Était faux !…Votre peur l’était-elle, Madame ?
Et, puisque vous avez passé par l’état d’âme
De quelqu’un d’enlevé, Sylvette, en vérité,
C’est comme tout à fait si vous l’aviez été.