Page:Rostand - Un soir à Hernani, 1902.djvu/35

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Et les maïs bouger leur barbe et leurs plumets ;
Et les feux s’allumer soudain sur les sommets ;
Et le linge sécher à travers les campagnes,
Il fut plus Espagnol que toutes les Espagnes !



Il a reçu le coup de soleil, c’est fini.



Quand sa mère aura peur — plus loin que Hernani —
Il rira. — Le buisson où s’embusque la haine
Elle le connaît trop, la maman Vendéenne !
Elle dit à son fils : « Rentrez la tête un peu ! »
Mais une vitre éclate ! On vient de faire feu !
— « C’est gentil, l’ennemi qui m’envoie une bille ! »
Dit l’enfant. Car ce brave aux longs cheveux de fille
Est déjà tellement du pays où l’on est
Qu’il a mis du panache à son petit bonnet.