Page:Roullaud - Le Chien et le Mendiant, Album Universel, 1906-11-07.djvu/6

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

cette paix profonde, sereine l’été, lugubre l’hiver.

Une nuit de décembre, un errant du monde, un pauvre sans demeure, un vagabond qui cherchait un gite commode pour ses membres rompus par la lassitude, traversa cette forêt.

Il découvrit la réserve de foin.

— Miséricorde ! se dit-il, j’ai, ce soir, par hasard, découvert le calme propice, la couche luxuriante et douce à la fatigue.

Il s’installa sur les herbes craquantes et hospitalières.

Mais à peine était-il étendu, jouissant béatement de la chaleur envahissante des brindilles molles, que des aboiements formidables déchirèrent le silence. Inquiet, l’homme se releva, se demandant s’il était condamné à ne pas goûter le repos nécessaire à sa fatigue de vivre.

Devant lui une ombre sortit de l’ombre, et il n’eut que le temps de se mettre en garde contre la bête issant des ténèbres.


Devant lui une ombre surgit.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .