Page:Rouquette - La Nouvelle Atala, 1879.djvu/30

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ture et des autres Beaux Arts, qui, tous, reposent sur les mathématiques. Dieu a tout fait avec nombre, avec poids et mesure. Les mathématiques sont au fond de toutes les forces, de tous les mouvements, et de toutes les harmonies. La poésie, pas plus que la musique et la peinture, ne peut échapper à ces lois ; tout a sa base dans les secrets du calcul, et tout calcul transcendant remonte à l’unité, c’est l’infini : Elle sentait, elle savait tout cela. La femme est plus artiste, plus poète que l’homme ; et tout artiste, tout poète est mathématicien par l’intuition du génie, par le sens intime et synthétique de l’universelle unité ; il devine ce que les autres sont obligés d’apprendre ; il possède ce que les autres cherchent ; il naît ce que les autres voudraient devenir ; il se place sur ces hauteurs et dans ces profondeurs, où toutes les sciences se rencontrent et s’embrassent dans l’unité de la Science ; où tous les Beaux-Arts s’entendent et se répondent, dans l’unité du Beau  : Aux yeux du poète, toutes les sciences forment une épopée ; aux yeux du savant, une encyclopédie ; aux yeux du vulgaire, un Babel dans une solitude : Sublime initiée de la nature et de la grâce, au regard illuminé d’Atala tout était type de tout, et tout était en tout, —immense unité diversifiée.

Les nombres contiennent toutes les harmonies, toutes les proportions ; ils règlent les mouvements des astres, la circulation de la sève et du