Page:Rouquette - La Thébaïde en Amérique, 1852.djvu/74

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I love thee, saintly Maid ;
I love, seek, and revere : —
There’s such a beauty shed
Around thy brow austere :
With chaste asphodels crown’d,
Sought most, and most renown’d,
Among the few who know,
There’s greatness but in wo ! —
Thy tears are heav’nly drops ;
Music thy deepest sighs ;
He reaps immortal crops,
Who sows with thee, and flies,
To rest in solitude,
Where laughers ne’er intrude !
With thee, O Virgin stern,
To suffer is to learn !
With thee, O sacred Nurse,
May I for e’er converse ;
For e’er read in thy book,
Dwell in thy secret nook,
And taught but in thy school,
Obey ascetic rule !
He’s holy, wise, and learn’d,
Whose heart for thee has yearn’d ;
He who, untir’d, has trac’d
Thy steps, — thy cross embrac’d ! —
He’s blest, and may confide,
Who chose thee for his guide ;
Who, — all the world forgone, —
Communes with thee alone !
Yes, happy most the one,
Endow’d with mystic mood,
Who lives in solitude,
And dies a singing swan !


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CHAPITRE HUITIÈME.

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DES SOLITAIRES ET DE LEUR INFLUENCE.



Jésus-Christ n’a jamais rien possédé sur la terre ; il n’a eu aucune demeure fixe ; il a été servi par sa mère et quelques saintes femmes qui le suivaient ; il a vécu et il est mort pauvre. Dans tout le cours de sa vie, il n’a exercé que trois ans un ministère public ; et alors même, il se retirait souvent pour prier, il allait à l’écart avec ses disciples, il aimait et recherchait la solitude.

« Les renards ont leurs tanières, lisons-nous dans l’Évangile, et les oiseaux du ciel ont leurs nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. » {Math. 8, 20.)

« En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : nul ne peut servir deux maîtres ; car ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il respectera l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l’argent ; c’est pourquoi je vous dis : ne vous inquiétez point pour votre vie, de quoi vous vous nourrirez ; ni pour votre corps, de quoi vous vous habillerez. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que l’habillement ? Considérez les oiseaux du ciel, ils ne sèment point, ils ne moissonnent point, ils n’amassent rien dans des greniers ; mais votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas mieux que les oiseaux ?… Pourquoi aussi vous inquiétez-vous de l’habillement ? Voyez comment croissent les lis de la campagne ; ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous déclare que Salomon même, avec toute sa magnificence, n’a jamais été si bien vêtu que l’est un de ces lis. Si donc Dieu a soin de vêtir ainsi une herbe de la campagne, qui est aujourd’hui, et qu’on jette demain dans le feu, combien aura-t-il plus de soin de vous vêtir, gens de peu de foi ! N’ayez donc point