Page:Rousseau - Œuvres de J B Rousseau, nouvelle édition, Tome IV, 1820.djvu/125

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Scène X

Monsieur Jobelin, Madame Jérôme, Louison.


MADAME JÉRÔME.

Monsieur, voilà ma fille, qui est ravie de vous voir, et qui se dispose le plus agréablement du monde à vous épouser.

LOUISON.

Oui, voilà un beau magot, pour être ravie de l’épouser !

JOBELIN.

Mademoiselle, tout ainsi qu’ès-pays coutumiers, le vassal est tenu de prêter serment de foi et d’hommage-lige entre les mains de son seigneur féodal, avant qu’entrer en possession des terres acquises dans sa mouvance ; de même viens-je en qualité de votre vassal indigne, vous promettre foi et loyauté perpétuelle, avant qu’entrer en possession du fief seigneurial de vos beautés, à moi acquis par la cession de madame votre mère, et le contrat qui sera incessamment passé par-devant les notaires au Châtelet de Paris.

MADAME JÉRÔME.

Allons, petite fille, répondez.

LOUISON.

Moi, je ne sais ce qu’il me veut dire ; qu’il se réponde lui-même, s’il s’entend.

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