Aller au contenu

Page:Rousseau - Œuvres de J B Rousseau, nouvelle édition, Tome IV, 1820.djvu/417

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
415
A L’ABBÉ D’OLIVET.

donne autant de plaisir qu’elle m’a donné d’empressement. Je n’en ai pas moins pour l’histoire que vous avez faite de l’Académie. Periculosæ plenum opus aleæ. Je m’imagine que vous n’y aurez parlé que des morts ; et je souhaite, pour l’amour de vous, que plusieurs qui sont encore vivants, vivent assez long-temps pour vous épargner l’embarras de parler d’eux. Ce que vous me mandez au sujet de l’indisposition survenue au fils de monsieur Boutet m’alarme, quoique je ne la croie pas périlleuse. J’écris à monsieur son père, pour le prier d’éclaircir mes inquiétudes ; je conçois la sienne par la bonté de son cœur : il n’y en eut jamais un meilleur au monde. Je vous félicite de l’acquisition que vous avez faite de M. l’abbé Sallier ; je connois son mérite de réputation, et sa modestie, par une ou deux lettres que j’ai reçues de lui. Je suis bien aise de voir, par ce choix, que l’Académie préfère au moins quelquefois les perles au fumier. Honorez-moi toujours de votre amitié, et soyez persuadé de la parfaite estime, et de la considération sincère avec laquelle je serai toujours, monsieur, etc.