Page:Rousseau - Œuvres et correspondance inédites éd. Streckeisen-Moultou.djvu/157

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AVIS DE L’ÉDITEUR



De tous les morceaux qui composent ce recueil, aucun peut-être ne méritait plus d’être sauvé de l’oubli que les lettres suivantes sur la Vertu et le Bonheur. Nous ne saurions dire si la beauté des idées remporte sur celle du style ; nous en laissons juge le lecteur, et nous nous bornons à lui donner sur ces pages inédites une courte explication qui devient ici nécessaire.

La première de ces quatre lettres se trouve isolée dans un manuscrit différent de celui où sont contenues les trois autres. Celles-ci portent en tête les numéros 2, 5 et 4 ; le numéro 1, qui devait nécessairement les précéder, manque totalement, par une raison inconnue et que nous n’avons pu deviner. D’autre part, la première de nos quatre lettres, qui traite exclusivement de la vertu, semble cadrer si parfaitement avec les trois autres, que nous n’avons pas hésité à la mettre à leur tête, et à remplacer ainsi ce numéro 1 qui manque. — Nous ne saurions affirmer exactement à qui Rousseau s’adresse dans cette première lettre ; les trois autres, intitulées : À Sophie", ont sans doute été écrites en vue de madame d’Houdetot, dont Sophie était le prénom ; elles datent évidemment de l’époque de la liaison de Rousseau avec cette dame, par conséquent, du temps