4m LETTRES INÉDITES.
pas fait lui-même. Quant à celui qu’il s’est fait, j’y ai perdu mes peines ; la cure, madame, n’en appartient qu’à tous. J’ai le bonheur de vous le renvoyer guéri ; car, ses pieds guéris, il pourra partir quand il voudra. Je doute que^ même auprès de vous, il eût pu trouver des soins plusem-
ressés, plus exacts, plus vigilants, plus tendres que ceux qu’on lui a prodigués ici. Ce n’est assurément ni ces soins, ni les embarras, ni les peines de toute espèce qu’il m’a données que je regrette ; mais je ne puis m’empècher de vous dire, madame, qu après avoir désiré sa venue avec la passion la plus vive, après avoir éprouvé 5 son arrivée un saisissement de joie tel que je n’en eus de mes jours, je voudrais maintenant avoir donné les trois quarts de ceux qui me restent à vivre, et qu’il ne fût jamais venu ici. Agréez, madame, je vous supplie, les assurances de tout mon attachement et de mon respect.
P. S. — Quand vous lui écrirez, madame, et si vous me faites l’honneur de m’écrire, ne faites aucune mention, ni à l’un ni à l’autre, de ce que je vous marque ; mais réservez vos observations pour veiller à sa santé de toute espèce lorsqu’il sera de retour près de vous. Je vous demande la permission de saluer ici M. Jeannin.
LX
À M. GOnSDET.
Le 5 décenibre 1767.
J’espère que ma lettre précédente, où je vous accusais la réception de toutes les vôtres, vous sera bien. parvenue