Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t14.djvu/145

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tyrannique, la manie despotique dans leurs derniers retranchemens, & démêle leurs artifices les plus retors, sans que la beauté enchanteresse de son langage nuise, tant s’en faut, à a vigueur mâle de son raisonnement. Mais pour l’Evangile la réformation, il semble outre-passer certaines choses essentielles qu’il devoit avoir apperçu dans l’un, & ignorer bien des choses utiles, qu’il pouvoit avoir appris dans l’autre. D’ailleurs, c’est un malheur ou un bonheur pour lui, que plus son style est attrayant, moins il est déduisant pour l’endoctrinement de ses difficultés & de ses doutes, parce que plus il se fait lire de sois, plus on sent que c’est une kyrielle de traits évaporés d’une plume fantastique, qui ne touchant que l’imagination, encore faut-il qu’elle soit déjà blessée." *

[*Ce jugement, & tout ce qui le précéde, décele l’État de l’anonyme, & prouve, quoiqu’il en dise, qu’il a de droit & de fait entrée au Sanctuaire.]

"Quant à ce qui regarde la communion, ou l’alternative de la permission ou de la défense de s’approcher de la Table sacrée ; qu’il plaira au Souverain de le protéger, ce seroit s’embarquer en l’air pour donner du nez à terre, & hasarder des conflits périlleux, que de vouloir en soustraire le jugement aux consistoires. Leur indépendance a été trop souvent tantôt prétendue, tantôt reconnue par la vénérable Classe elle même : il ne faut pas se contredire ; *

[*Ô bon avis, venu si à propos, tu méritois à ton Auteur un beau cierge, & un ex Voto, de la part de la vénérable Classe ! ] le cas sera peut-être intrigué : il importe également à la religion & À l’Etat qu’elle ne se compromettre pas. *

[* Lisez, ne les compromette pas.] Ce qui seul est