Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t14.djvu/171

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ouvrage je ne dusse parler que de moi, je serai cependant obligé de faire de tans en tans mention de la conduite de la compagnie des Pasteurs, par la connexité qu’elle a avec la mienne.

Rien ne pourra mieux vous mettre au sait de celle que j’ai tenue & l’égard de M. Rousseau, qu’une lettre qu’il m’écrivit en 1762, lorsqu’il fut question de son admission a la communion, & une que j’écrivis moi-même à Geneve & dans d’autres lieux protestans à des personnes respectables par leurs rangs, & leurs emplois dans le civil & dans l’église. Je les transcrirai ici fidellement l’une & l’autre.

LETTRE DE M. ROUSSEAU Au PROFESSEUR DE MONTMOLLIN.

Motiers le 24 Août 1762.

MONSIEUR,

"Le respect que je vous porte, & mon devoir comme votre paroissien m’oblige, avant d’approcher de la Ste. Table, de vous faire de mes sentimens, en matiere de foi, une déclaration devenue nécessaire par l’étrange préjugé pris contre un de mes écrits, sur un requisitoire calomnieux, dont on n’apperçoit pas les principes détestables."