Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t14.djvu/258

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les demanda directement à Rousseau, par une lettre qui existe : celui-ci répondit, qu’il ne savoit ce que c’étoit que ces passages : cette réponse existe aussi.

Priez-le de vous expliquer si c’est par erreur dans son baptistaire ou par la précocité de son esprit, qu’il a été reçu proposant à treize ans, ainsi qu’il l’a dit & répété, il y a quelques semaines, à M. Schol pasteur à Bienne, homme très-respectable & par conséquent homme vrai. Celui-ci surpris du prodige en témoigna son étonnement à plusieurs reprises, mais M. le Pasteur de Motiers lui certifia si bien le fait, que M. Schol l’a cru, le croit & le croira toujours.

Invitez-le à vous faire, par le menu, l’histoire dont régala un matin chez lui, trois militaires, il y a un an : il s’agissoit de jésuites envoyés en Suisse pour d’importantes affaires avec ordre de s’adresser à lui, soit à M * * *. Pasteur a Lausanne comme aux deux coriphées de la réformation. Il vous dira comment l’un de ces jésuites, ou peut-être quelqu’autre, a demeuré à Motiers chez le Pasteur un certain tans : comment & pourquoi il s’en alla : comment Jean, cocher de M. le Pasteur,, étant à Paris peu de tans après, vit ce jésuite sur une place en conversation avec un Prince ou tout au moins un Cordon bleu : comment le jésuite appercevant Jean l’appella : comment l’heureux Jean sut accueilli dans Paris par un révérend pere jésuite aux côtés d’un Cordon bleu ; les choses intéressantes qu’ils se dirent…. M. le Professeur vous contera tout cela.

Une piece curieuse & qu’il ne vous refusera pas, c’est sa réponse au Roi de Prusse qui l’avoit consulté sur la guerre,