Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t14.djvu/262

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moment ce Pasteur agréé par les Associés, la réimpression se faisant avec succès, & l’homme de Dieu voyant mille bons louis de profit net pour sa part, bataillant avec le même zele en faveur de Rousseau contre les Lamas de ce pays, de Geneve & des environs.

Dites bien à M. le Pasteur, que cette Dame très-sensée qui lui parla naturellement *

[*Pag. 174 à la note.] avoit sort raison, & que c’étoit certainement Rousseau qui avoit perdu la tête en le jugeant digne de l’envoi flatteur dont il l’honoroit : depuis long-tems il ne devoit plus s’y tromper.

II est bon de vous prévenir que lorsque M. le Pasteur de Motiers parle dans ses lettres des notables de sa paroisse, des bonnes ames de son église, en un mot de ses partisans, il s’agit d’un petit nombre de caillettes mâles & femelles, compris le petit homme, lesquels ont de fréquentes conférences sous la présidence de M. le Pasteur : vous jugez bien que Rousseau & les quatre anciens sont traités avec toute la charité apostolique dans ces conférences-là.

Une Compagnie de défenseurs de la vérité (parmi lesquels se trouve nécessairement M. le Pasteur de Motiers, car que seroit la vérité sans lui ?) qui doivent se montrer pour la cause du Seigneur Jésus,*

[*Pag. 175.] peut faire de très-humbles remontrances au Gouvernement sur des livres contraires à la vérité & à la religion, mais cette compagnie ne peut rien faire de plus, c’est là toute sa jurisdiction ; dites bien cela à votre respondant ; mais demandez-lui en même tems comment après