Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t14.djvu/279

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avec les trois anciens, Bezencenet, Barrelet & Jeanrenaud l’ainé, au nombre de quatre l’absolvent ; il est clair que celui-ci eut quatre suffrages contre trois ; il est clair encore que le Pasteur n’étoit pas appelle à donner son suffrage, moins encore à prétendre qu’il fût compté, puisqu’il n’y avoir pas égalité dans le partage des voix ; mais il est plus clair encore que quand le Pasteur joignant son suffrage à trois autres, a prétendu l’emporter sur quatre, il vouloir s’attribuer deux voix, vu que trois plus deux sont cinq, & qu’il n’y avoir que cinq qui pût l’emporter sur quatre.

Si vous deviez répondre ici à M. le Pasteur, vous lui demanderiez si les loix de la plus commune délicatesse lui permettoient d’user du droit de voix prépondérante (supposé qu’il existât), pour écraser un homme vertueux, qu’il avoir recherché, prôné, admis après un ouvrage moins indifférent que celui pour lequel on l’attaque ? Si cette délicatesse approuvoit son véhément & très-long discours en consistoire contre Rousseau, & la maniere décidée dont il voulut s’emparer de la prépondérance pour parvenir à le condamner. Voyez la bigarrure de son récit avec celui de M. le Châtelain.

Qui de vous ou de lui mérite le plus de créance sur son reproche aux quatre anciens, de n’avoir pas écouté la voix de leur conducteur spirituel, & sur la très-bonne réponse des premiers ?*

[*Page 197.] Vous offrez pour garant M. le Châtelain du Val-de-Travers & quatre anciens : M. le Pasteur ne présente, selon sa coutume, que sa propre déclaration ; il prétendra,