Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t14.djvu/280

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peut-être, qu’elle est prépondérante : répondez-lui que lors même qu’elle seroit soutenue de celle de son diacre, à peine la compteroit-on pour une.

Levez le masque homme de ténèbres, audacieux imposteur, c’est M. le Pasteur de Motiers, c’est un conducteur spirituel qui l’ordonne : un ange ne tiendroit pas contre vos noirceurs,*

[*Page 201.] preuve de cela, c’est qu’il ne peut y tenir lui-même ; il sent que sa tête s’échauffe ; il ne s’est donc pas apperçu qu’elle étoit déjà brûlante au début de sa premiere Lettre ? Quoi qu’il en soit, il faut obéir, mon cher Du Peyrou, à une telle sommation & vous direz en tout respect à ce bon. Pasteur, que les trois mots dont il se plaint tant, auri sacra fames, lui vont être expliqués de reste par ces trois-ci, Prébende, Mylord, Rousseau : s’il souhaite un plus grand détail, promettez-lui de le faire inséra dans la gazette pour faire paroli à l’annonce modeste & bien dite du 31 juillet, où tout jusqu’au mot d’indisconvenance, décelé le petit homme ou les éditeurs du journal helvétique.

Les quatre anciens méritent compliment de partager ave vous les terribles effets du courroux pastoral ; ils ne pouvoient s’honorer mieux & plus surement ; s’ils ont perdu les bonnes graces de leur conducteur spirituel en n’écoutant pas sa voix, ils ont acquis en échange le suffrage des honnêtes-gens : ces deux biens ne sont pas faits pour aller ensemble : leur sage conduite a mérité les éloges & l’approbation publique du Gouvernement, qui leur en a donné des marques flatteuses dans ses