Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t14.djvu/281

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ordres à M. le Châtelain du Val-de-Travers. On comprend qu’il y a en effet là de quoi rire,*

[*Page 206.] & que M., le Pasteur en a ri lui-même

d’autant plus volontiers, que dans toute cette affaire les rieurs ont toujours été de son côté ; mais il vaut mieux, dit-il, tirer le rideau sur cette scene : il auroit fait mieux encore de le tirer sur toute la piece. S’il n’étoit retenu par des raisons de prudence, il auroit bien des choses à dire sur les menées de Motiers & Boveresse.*

[*Ibidèm à la note.] Cet acte de prudence est assurément fort naturel de sa part. Imitez-le pour lui complaire, & bornez-vous à lui dire que des amis de Rousseau s’étant heureusement rencontrés à Motiers lors de sa citation au consistoire, s’entretinrent avec quelques anciens étrangement prévenus, mais dont les ames droites qui ne cherchoient que la lumiere, saisirent bientôt la vérité qu’on leur avoir si cruellement déguisée. Si M. le Pasteur souhaite un peu de détail sur ces menées, déclarez-lui qu’on est en état de le contenter.

Que M. le Pasteur de Motiers se loue dévotement & sans cesse ; qu’il loue le maréchal-ferrant de la Paroisse & son collegue, ses deux fideles & tant dévoués anciens ; mais qu’à de tels éloges il unisse celui de M. le diacre qui est un digne & fidele ministre de l’Évangile ;*

[*Page 206.] puisqu’il désobéit au Souverain pour obéir à la Classe, & qui remplit avec assiduité, avec zele & avec exactitude toutes les fonctions auxquelles il est tenu,*

[*Ibidem.] vu qu’il : ne fait pas les catéchismes qu’il doit à la