Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t14.djvu/350

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que je la ferme aux petits. Qui est-ce qui sait à qui j’ai ouvert ou fermé ma porte, que M. Hume, avec qui j ‘ai demeuré & par qui sont venus tous ceux que j’ai vus ? Il faut en excepter un Grand que j’ai reçu de bon cœur sans le connoître, & que j’aurois reçu de bien meilleur cœur encore si je l’avois connu. Ce fut M. Hume qui me dit son nom quand il fut parti. En l’apprenant j’eus un vrai chagrin que, daignant monter au second étage, il. ne fût pas entré au premier."

"Quant aux petits, je n’ai rien à dire. J’aurois desiré voir moinsde monde ; mais, ne voulant déplaire à personne, je me laissois diriger par M. Hume, & j’ai reçu de mon mieux tous ceux qu’il m’a présentés sans distinction de petits ni de grands."

"On dit dans ce même Ecrit que je reçois mes parens froidement, pour ne rien dire de plus. Cette généralité consisteà avoir une fois reçu assez froidement le seul parent que j’aye hors de Geneve, & cela en présence de M. Hume.*

[*Je n’étois pas présent, lorsque M. Rousseau reçut son coussin. Je les vis ensuite ensemble un seul moment sur la terrasse de Buckingham Stréet.] C’est nécessairement ou M. Hume ou ce parent qui a fourni cet article. Or mon cousin, que j’ai toujours connu pour bon parent & pour honnête homme, n’est point capable de fournir à des satires publiques contre moi. D’ailleurs, borné par son état à la société des gens de commerce, il ne vit pas avec les gens de Lettres, ni avec ceux qui fournissent des articles dans les papiers, encore moins avec ceux quis’occupent à des satires. Ainsi l’article ne vient pas de lui.