Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t14.djvu/485

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voulu m’accorder, sur l’exposé que Votre Excellence s’est donné les soins de lui faire de ma situation. Qu’il me soit permis de le publier ; qu’il me soit défendu d’en parler, mon silence ne diminuera rien de tous les sentimens de la plus respectueuse reconnoissance, & dont mon cœur sera pénétré tant que je respirerai ; & ma plume, s’il m’est permis de s’en servir, guidée par le devoir le plus légitime, ne coulera sur le papier que pour annoncer à toute la terre que la Grande-Bretagne a le bonheur de voir sur le trône, un Souverain bienfaisant dont le cœur est véritablement digne de Dieu, & que de même elle a la satisfaction de pouvoir admirer dans le cabinet de ce grand Roi, un Ministre capable de contribuer à la gloire de son regne & à la félicité des peuples qui lui sont soumis.”

Mais point du tout, le bon J. J. vouloir réaliser ce qui se trouvoit inféré dans le libelle dont le sieur Walpole étoit l’auteur, ou il est dit, vous avec assez fait parler de vous par des singularités peu convenables à un véritable grand homme, & il ne vouloir pas démontrer à ses ennemis qu’il pouvoir avoir une fois le sens commun. En effet est-il rien de plus insensé que d’avouer en écrivant au général-Ministré, que l’excès de son accablement plongeoit son esprit dans les sers, & que tout ce que lui dictoit la raison, (il auroit mieux dit les égaremens de son esprit), étoit de suspendre ses résolutions sur une affaire aussi importante ; il vouloir parler de celle qui le conduisoit à recevoir une pension de la part d’un Roi bon, humain & libéral.

Dans la maniere de s’exprimer, ne diroit-on pas qu’il n’y