Je voudrois inutilement vous déguiser encore le secret de mon cœur ; il a trop éclaté avec mon dépit ; vous voyez combien je vous aime, & vous. devez mesurer le prix de cet aveu sur les peines qu’il m’a coûté.
Aveu charmant ! pourquoi faut-il que des momens si doux soient mêlés d’alarmes, & que le jour où vous partagez mes feux soit celui qui les rend le plus à plaindre ?
Ils peuvent encore l’être moins que vous ne pensez. L’amour perd-il si-tôt courage, & quand on aime assez pour tout entreprendre, manque-t-on de ressources pour être heureux ?
Adorable Sophie ! quels transports vous me causez ! quoi, vos bontés !…. je pourrois….ah ! cruelle ! vous promettez plus que vous ne voulez tenir !
Moi je ne promets rien. Quelle est la vivacité de votre imagination ? J’ai peur que nous ne nous entendions pas.
Comment ?
Le triste hymen que je crains n’est point tellement conclu