Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t14.djvu/86

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la vanité de me coûter des regrets qui vous a fait desirer tendresse ?

Dorante.

J’attendois de la pitié & je reçois des reproches ; vous n’avez, hélas ! que trop de pouvoir sur ma vertu, il faut fuir pour ne pas succomber. Aimable Sophie, trop digne d’un plus beau climat, daignez recevoir les adieux d’un amant qui ne vivroit qu’à vos pieds, s’il pouvoir- conserver votre estime en immolant la gloire à l’amour.

Il l’embrasse.

Sophie.

Ah ! que faites -vous ?

SCENE XII.

MACKER, FREDERICH, GOTERNITZ, DORANTE, SOPHIE.

Macker.

Oh ! oh ! notre future, tubleu ! comme vous y allez ! c’est donc avec Monsieur que vous accordez pour la noce. Je lui suis obligé, ma foi ; eh bien beau-pere, que dites-vous de votre progéniture ? Oh ! je voudrois parbleu que nous en eussions vu quatre fois davantage, seulement pour lui apprendre à n’être pas si confiant.