Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t15.djvu/327

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est précieux) de répondre à une lettre qu’il leur a adressée dans le Mercure du 14 octobre. Nous nous permettrons, ajoutent-ils, une seule observation sur un fait qui paroît avoir induit Madame G***. en erreur. Elle n’a pas fait attention, (on le verra) à ce que M. d’Alembert dit expressément, & qu’il est facile de vérifier, que depuis la seconde édition de ses Elémens de Musique donnée en 1762, six ans avant le Dictionnaire de M. Rousseau, il n’a pas changé un mot à ses Elémens. Eh bien ! Quand cela seroit vrai, est-ce que cela l’auroit autorité à tronquer indignement le texte, à changer avec la plus révoltante perfidie les expressions de la note dont il se plaint, pour faire croire que J. J. Rousseau dit que la seconde édition des Elémens à paru en 1768 ? Est-ce qu’en disant une chose vraie, on acquiert le droit de dire cent faussetés ? M. Rousseau a dû dire ce qu’il a dit, puisqu’il parle d’une nouvelle édition avec des augmentations qui a paru quelque tems après son Dictionnaire, & qu’en effet, il en parut une en 1772. M. d’Alembert n’avoit qu’un moyen de se réhabiliter, c’étoit de faire imprimer ma lettre : il a préféré d’avoir aux yeux de toute la France, outre les torts que je lui reproche, celui de s’être refusé à leur réparation : ce qui levera les doutes qu’une excessive indulgence pourroit encore former sur la mauvaise foi qui à été jusqu’à présent le principe de sa conduite. J’avoue qu’exiger qu’un personnage aussi important que le chef d’une secte importante ; le plus grand géometre de l’univers ; ale secrétaire perpétuel de l’Académie Françoise ; l’ornement de toutes les autres ; le représentant de l’Europe ; M. d’ALEMBERT enfin, rétracte à la réquisition d’une femme, les calomnies qu’il s’est