Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t15.djvu/619

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Permettez, Madame, que je vous offre ici les assurances mon dévouement & de mon respect.

DU PEYROU.

M. Du Peyrou, ainsi que vous l’avez vu, Monsieur, m’a laissée la maîtresse de prendre, pour enrichir la réponse vous destinois, tout ce qui me conviendroit dans ce Commentaire. J’ai cru bien faire pour le Public, pour J. J. Rousseau, & pour moi, de l’employer en entier. La gloire de Jean-Jaques m’est trop chere pour que je ne céde pas avec transport l’honneur de la défendre, à un homme que tout invite à se nommer, & de qui le nom prévient tous les doutes. Mais comme il ne pouvoit pas tout dire, je me suis permis de mettre en notes, quelques réflexions qui m’ont paru ne pas contraster avec les siennes ; & que j’espere qu’il ne désapprovera pas. Au surplus, persuadée qu’on ne peut à l’avenir accuser Jean - Jaques de rien, dont, en prouvant la fausseté des accusations déjà portées contre lui, je ne l’aye disculpé d’avance, je vous déclare, Monsieur, que je pose la plume pour ne la plus reprendre. Si l’on doit dire la vérité à ceux qui l’ignorent & la respectent, c’est la profaner que de la répéter à ceux qui la savent & la méprisent : ainsi vous pouvez respirer.

Ce 12 Novembre 1781.

P. S. Mes lecteurs jugeront par la date de la lettre de M. Du Peyrou, que le Commentaire qu’il m’a fourni a été fait