elle se leve une heure plus tard que son mari, elle se couche aussi plus tard d’une heure. Cette heure est le seul tems qu’elle donne encore à l’étude & la journée ne lui paroit jamais assez longue pour tous les soins dont elle aime à la remplir.
Voilà milord, ce que j’avois à vous dire sur l’économie de cette maison & sur la vie privée des maîtres qui la gouvernent. Contens de leur sort, ils en jouissent paisiblement ; contens de leur fortune, ils ne travaillent pas à l’augmenter pour leurs enfans, mais à leur laisser, avec l’héritage qu’ils ont reçu, des terres en bon état, des domestiques affectionnés, le goût du travail, de l’ordre, de la modération & tout ce qui peut rendre douce & charmante à des gens sensés la jouissance d’un bien médiocre, aussi sagement conservé qu’il fut honnêtement acquis.