Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t7.djvu/569

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mité, non pas encore par une fleur, mais par un autre ordre de rayons plus petits qui couronnent chacun des premiers préciſément comme ces premiers couronnent la tige.

Ainſi voilà deux ordres pareils & ſucceſſifs : l’un de grands rayons qui terminent la tige, l’autre de petits rayons ſemblables, qui terminent chacun des grands.

Les rayons des petits paraſols ne ſe ſubdiviſent plus, mais chacun d’eux eſt le pédicule d’une petite fleur dont nous parlerons tout à l’heure.

Si vous pouvez vous former l’idée de la figure que je viens de vous décrire, vous aurez celle de la diſpoſition des fleurs dans la famille des ombelliferes ou porte-paraſols : car le latin umbella ſignifie un paraſol.

Quoique cette diſpoſition régulière de la fructification ſoit frappante & aſſez conſtante dans toutes les ombelliferes, ce n’eſt pourtant pas elle qui conſtitue le caractere de la famille. Ce caractere ſe tire de la ſtructure même de la fleur, qu’il faut maintenant vous décrire.

Mais il convient pour plus de clarté, de vous donner ici une diſtinction générale ſur la diſpoſition relative de la fleur & du fruit dans toutes les plantes, diſtinction qui facilite extrêmement leur arrangement méthodique, quelque ſyſtême qu’on veuille choiſir pour cela.

Il y a des plantes, & c’eſt le plus grand nombre, par exemple l’Œillet, dont l’ovaire eſt évidemment enfermé dans la corolle. Nous donnerons à celles-la le nom de fleurs inferes, parce que les pétales embraſſant l’ovaire prennent leur naiſſance au-deſſous de lui.