d’autres termes le sens de cette exclamation : Ô aimables vertus ! c’est par vos propres attraits que vous régnez dans les ames. Vous n’avez pas besoin de tout ce grand appareil d’ignorance & de rusticité. Vous savez aller au cœur par des routes plus simples & plus naturelles.Il suffit de savoir la Rhétorique, la Logique, la Physique, la Métaphysique & les Mathématiques, pour acquérir le droit de vous posséder.
Autre exemple du style de M. Gautier.
Vous savez que les Sciences dont on occupe les jeunes Philosophes dans les Universités, sont la Logique, la Métaphysique, la Morale, la Physique, les Mathématiques élémentaires. Si je l’ai sçu, je l’avois oublie, comme nous faisons tous en devenant raisonnables. Ce sont donc la, selon vous, de stériles spéculations ! stériles selon l’opinion commune ; mais, selon moi, très-fertiles en mauvaises choses. Les Universités vous ont une grande obligation de leur avoir appris que la vérité de ces sciences s’est retirée au fond d’un puits. Je ne crois pas avoir appris cela à personne. Cette sentence n’est point de mon invention ; elle est aussi ancienne que la Philosophe. Au reste, je fais que les Universités ne me doivent aucune reconnoissance ; & je n’ignorois pas, en prenant la plume, que je ne pouvois à la fois faire ma cour aux hommes, & rendre hommage à la vérité. Les grands Philosophes qui les possèdent dans un degré éminent sont sans doute bien surpris d’apprendre qu’ils ne savent rien. Je crois qu’en effet ces grands Philosophes qui possèdent toutes ces grandes sciences dans un degré éminent, seroient très-surpris d’apprendre qu’ils ne savent rien. Mais je serois bien plus surpris moi-même, si