Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t8.djvu/164

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Sont moins brillans que ceux qu’on tient de vous.
Sur ce paisible mont, loin du bruit & des armes,
Des innocens plaisirs vous goûtez les douceurs.
La fiera ambition, l’amour ni ses faux charmes
Ne troublent point vos cœurs.


Les Muses.


Non, non, l’amour ni ses faux charmes
Ne troublent jamais nos cœurs. On entend une
Symphonie brillante & douce alternativement.
SCENE II.
La Gloire & l’Amour descendent du même Char.
APOLLON, LES MUSES.


Apollon.


Que vois-je ? ô ciel ! dois-je le croire !
L’Amour dans le cher de la gloire !


La Gloire.


Quelle triste erreur vous séduit !
Voyez ce Dieu charmant, soutien de mon empire,
Par lui l’amant triomphe & le guerrier soupire ;
Il forme les héros & sa voix les conduit.
Il faut lui céder la victoire
Quand on veut briller à ma Cour :