l’Italien n’est que le langage de la douceur & de la tendresse, prennent la peine de comparer entr’elles ces deux strophes du Tasse.
Teneri sdegri e placide e tranquille
Repulse e cari vezzi e liete paci,
Sorrisi, parolette, e dolci stille
Di pianto e sospir, tronchi e molli bacci :
Fuse tai cose tutte, e poscia unille,
Et al foce tempro di lente saci ;
E ne formo quel si mirabil cinto
Di ch’ella aveva il bel fianco succinto ;
Chiama gl’abitator de l’ombre eterne
Il rauco suon de la tartarea tromba ;
Treman le spaziose atre caverne,
E l’aer cieco a quel romor rimbomba ;
Ne si stridendo mai da le superne
Regioni del Cielo il folgor piomba,
Me si scossa giammai trema la terra
Quando i vapori in sen gravida serra.
Et s’ils désespèrent de rendre en François la douce harmonie de l’une, qu’ils essayent d’exprimer la rauque dureté de l’autre : il n’est pas besoin pour juger de ceci d’entendre la langue, il ne faut qu’avoir des oreilles & de la bonne soi. Au reste, vous observerez que cette dureté de la derniere strophe n’est point sourde, mais très-sonore, & qu’elle n’est que pour l’oreille & non pour la prononciation : car la langue n’articule pas moins facilement les r multipliées qui sont