Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t9.djvu/723

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la voit même Planche, Figure 7, résulte exactement la Basse-fondamentale de l’Echelle ; & de leurs divers entrelacemens se tire la maniere de traiter un Ton quelconque, & d’y moduler une suite de Chants ; car chaque Note de la Cadence est supposée porter l’Accord parfait, comme il a été dit ci-devant.

À l’égard de ce qu’on appelle la Regle de l’Octave, (voy. ce mot), il est évident que, quand même on admettroit l’Harmonie qu’elle indique pour pure & réguliere, comme on ne la trouvé qu’à forcé d’art & de déductions, elle ne peut jamais être proposée en qualité de principe & de loi générale.

Les Compositeurs du quinzieme siecle, excellens Harmonistes pour la plupart, employoient toute l’Echelle comme Basse-fondamentale d’autant d’Accords parfaits qu’elle avoit de Notes, excepté la Septieme, à cause de la Quinte fausse ; & cette Harmonie bien conduite eût un fort grand effet, si l’Accord parfait sur la Médiante n’eût été rendu trop dur par ses deux fausses Relations avec l’Accord qui le précede & avec celui qui le suit. Pour rendre cette suite d’Accords parfaits aussi pure & douce qu’il est possible, il faut la réduire à cette autre Basse-fondamentale, (Fig. 8.) qui fournit, avec la précédente, une nouvelle source de variétés.

Comme on trouvé dans cette formule deux Accords parfaits en Tierce mineure, savoir, D & A, il est bon de chercher l’analogie que doivent avoir entr’eux les Tons majeurs & mineurs dans une Modulation réguliere.

Considérons (Pl. I. Fig. 11) la Note e b de l’exemple P unie aux deux Notes correspondantes des exemples O & Q